Un inventaire de toponymes à partir d’un corpus cartographique
- Imprimer
- Partager
- Partager sur Facebook
- Partager sur X
- Partager sur LinkedIn
AAP Soutien stage 2025, Recherche
#TAL #linguistique #toponymes #cartographie #données #automatisation
Ce projet vise à produire un inventaire de toponymes à partir d’un corpus cartographique, en suivant deux objectifs :
- Développer les connaissances en linguistique du nom propre (NP) ;
- Développer les connaissances sur la modélisation de l’espace par le langage à travers le processus de nomination.
Description du projet par l'équipe de recherche :
Le nom propre (NP) est une sous-catégorie du nom (N) étudiée par les logiciens puis par les linguistes. Pour l’heure, la littérature scientifique en linguistique apporte des connaissances générales : grammaire du NP (Gary-Prieur, Kleber…) qui ne distingue pas entre les types de NP et donne des résultats partiels, voire erronés. Les apports peuvent porter sur des cas particuliers de NP (onomastique). L’onomastique, en effet, permet de connaître des NP individuels de manière très précise (leur origine, leur évolution, etc.) mais il reste des zones d’ombre importantes sur le fonctionnement du NP comme catégorie. Ces zones d’ombre s’expliquent en grande partie par l’hétérogénéité des NP qu’il s’agit de sonder. Notre projet de recherche consiste à trouver un équilibre entre une démarche théorique générale et une analyse de cas spécifiques. Elle se concentre sur un type de NP spécifique : les toponymes. L’an dernier, nous avons fait un premier travail de repérage des oronymes (entités nommées dont le référent est une partie du relief : une dépression ou une aspérité). Cette année, ce travail se poursuit avec pour but d’élargir les types de toponymes étudiés : oronymes, noms de cours d’eau, nom de territoires administratifs (contés, provinces, nations et noms de villes). Nous souhaiterions faire dialoguer les disciplines de la cartographie et de la linguistique afin de mieux comprendre comment chacune saisit et représente l’espace géophysique. Du côté de la linguistique, nous travaillons notamment à l’appui de la linguistique cognitive (Langacker, Fauconnier) pour comprendre davantage comment l’activité cognitive modélise notre appréhension de l’espace dans le langage. Du côté de la cartographie une connaissance plus fine de nos processus cognitifs permet de mieux saisir la construction et la lecture des cartes (Gilmartin, Eastman, Lloyd).
Langage et espace
Nommer l’espace géophysique résulte de processus cognitifs et langagiers nombreux et complexes : exploration, identification, découpage, tentative de nomination, pérennisation du nom… Sonder un corpus de textes spécifiques qui contient de nombreux toponymes permet d’observer cette chaîne de phénomènes linguistiques et cognitifs en contexte grâce à la linguistique de corpus. Il s’agira ensuite de décrire les points communs et les spécificités entre ces toponymes dans leur contexte pour expliquer le fonctionnement de notre appréhension de l’espace, la nomination de l’espace, ses motivations et ses modalités. L’ensemble de la démarche éclairera nos connaissances sur la manière dont les relations entre langage et espace rendent les humains capables de donner du sens à l’espace pour mieux l’explorer, l’exploiter, l’habiter, le transformer.
Partenaires du projet
OUNOUGHI SamiaLIDILEM équipe MODELS
ROBINET Nicolas PACTE Cermosem
KRAIF Olivier LIDILEM
- Imprimer
- Partager
- Partager sur Facebook
- Partager sur X
- Partager sur LinkedIn